Sur les pas de Louis Dembour

Le labyrinthe souterrain du Trou du souffleur existe. Mon amie L en a trouvé l’autre jour l’entrée ouverte au pied de la fontaine du Chatelet. Ne faisant ni une ni deux, elle est bravement descendue explorer ce réseau de galeries humides. On est depuis sans nouvelles d’elle.




samedi 24 mars 2012 | Pérégrinations | 1 commentaire


Bains Douches

Puisque logé cette fois dans le XVe, on n’a pas manqué d’aller saluer l’immeuble plat de la rue Auguste-Dorchain, que l’imagination de Roger Caillois se plaisait à peupler d’êtres infiniment minces, et vaguement inquiétants. L’effet est toujours aussi saisissant.


vendredi 23 mars 2012 | Pérégrinations | 2 commentaires


La novlangue dans vos assiettes


Paris, porte de Versailles, parking du Palais des expositions.

Cousin du créateur de réceptions de l’an dernier. Le prochain qui aura la folle audace d’écrire simplement « traiteur » sur son camion, on l’embrasse.


jeudi 22 mars 2012 | Pérégrinations | 5 commentaires


Soldes de printemps


Paris, rue de Vaugirard


mercredi 21 mars 2012 | Pérégrinations | 1 commentaire


Fire d lvre d Brxelles


dimanche 4 mars 2012 | Pérégrinations | Aucun commentaire


Chez Victor Hugo


Hauteville House : le salon rouge

Les photos d’époque étant sombres (en plus d’être en noir et blanc), rien ne prépare le visiteur non averti à la surprise qui l’attend à Hauteville House. Cette demeure extravagante, invraisemblable, révèle un Victor Hugo inattendu, grand coureur de brocantes et accumulateur de bric-à-brac, ayant sur la décoration intérieure des vues très personnelles.

Propriétaire pour la première fois de sa vie, Hugo mit à l’aménagement de sa maison la même fièvre obsessionnelle, à une échelle beaucoup plus modeste, qu’Horace Walpole à Strawberry Hill. Il en fit, comme Walpole, la projection de son monde intérieur. Avec un siècle d’avance, il invente le recyclage : les coffres chinois dont il a la passion sont démembrés et reconvertis en buffets gigantesques, les portes d’armoires sont transformées en tables. À chaque pièce son grand thème. Salle à manger couverte de carreaux de Delft. Corridor de faïence tapissé de plats et d’assiettes (pas seulement sur les murs, mind you, au plafond aussi). Salon des tapisseries (recouvrant là aussi la moindre surface des murs et du plafond). Salon rouge (vraiment rouge), salon bleu, galerie de chêne aux piliers torsadés, telle une forêt gothique. Porte dérobée ouvrant sur un cabinet aveugle qui servait de chambre noire à son fils féru de photographie. Maximes, citations latines et cryptogrammes gravés dans tous les coins. Partout la surcharge, la prolifération et le délire décoratif concourent à faire de la maison une « folie » stupéfiante. Ses proches se plaignent qu’elle soit proprement inhabitable. Il n’en a cure.

« C’est dommage que je sois poète, quel architecte j’aurais fait ! », disait-il à Viollet-le-Duc. De fait, on ne peut s’empêcher, visitant Hauteville House, d’y voir une œuvre à part entière, obéissant aux mêmes principes esthétiques que ses écrits — un vaste poème en trois dimensions, une métaphore construite en dur. Hugo architecte d’intérieur est, à l’image d’Hugo poète, l’homme de l’hyperbole et des grandes antithèses. Dans une émission d’Apostrophes, Hubert Juin disait de lui : «C’est l’homme qui ne pense qu’à la lumière, l’homme qui veut monter sur les cimes, là où l’on peut étreindre le soleil. » L’ordonnancement de Hauteville House matérialise ce parcours de l’ombre à la lumière : depuis les salles sombres du rez-de-chaussée, des percées de lumière vous appellent vers les hauteurs jusqu’à la véranda incendiée de soleil juchée au dernier étage. Dans ce perchoir vitré qu’il appelait son lookout — une fournaise en été, une glacière en hiver —, Hugo écrivait debout de six heures à midi, face à l’immensité bleue de la mer et du ciel.


vendredi 22 juillet 2011 | Pérégrinations | 3 commentaires


L’empire des lumières


Saint-Malo

Pouvoir médusant, effet tableau de la réalité. C’est entendu, on n’y voit pas comme en plein jour, mais l’espace d’une seconde on a eu l’impression d’être téléporté dans une toile de Magritte.


mardi 14 juin 2011 | Pérégrinations | Aucun commentaire