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60, rue Monsieur-le-Prince, Paris VIe
Une librairie placée sous l’invocation d’Apollinaire, qui met le Bathyscaphe en évidence, propose en rayon cinq recueils de Pierre Peuchmaurd dont deux manquaient à votre bibliothèque, où les livres d’éditeurs aimés (Le Visage vert, Attila, Monsieur Toussaint Louverture) vous adressent des clins d’œil amicaux, où l’on découvre l’existence d’une biographie de Louis Perceau, d’une édition DVD de l’Invention du monde de Michel Zimbacca et Jean-Louis Bédouin (commentaire de Benjamin Péret)1 et bien d’autres choses encore, où de surcroît l’accueil est des plus aimables, est une librairie où l’on se ruine. On n’hésite donc pas à la recommander.

1 Premier volume d’une collection publiée par Choses vues et consacrée aux rapports des surréalistes avec le cinéma. Avec, en supplément, un entretien de vingt-six minutes accordé par Breton à Radio-Canada en 1960.
Tous créateurs

Paris, porte de Versailles, parking du Palais des expositions.
Naguère Marin Karmitz ne se voulait pas producteur mais, combien plus chic, éditeur de films. En vlà un autre qui n’est pas traiteur — faut pas confondre, hein — mais créateur de réceptions. Lesquelles se déroulent à n’en pas douter dans des espaces gastronomie. Jusqu’où s’arrêteront-ils ?
Avis aux sondeurs

Désormais, pour connaître l’avis de M. et Mme Tout le monde, on saura qu’il faut sonner au 25 de la rue Pradier, à Paris XIXe.
Trace de Paulhan

Rue des Arènes, à l’heure des fantômes
(photos garanties sans filtre)
Readymade

Visite anthropologique chez Holt Renfrew
Étant donné son sens de la dérision, Marcel Duchamp se serait sans doute amusé de voir son nom orner des caleçons fleuris. On entend d’ici son fin rire ironique, tel qu’il résonne dans ses entretiens avec Georges Charbonnier. Grâce à cet article de confection anglaise, vous pourrez frimer en proclamant : « J’ai un Duchamp chez moi », ou mieux encore : « J’ai un Duchamp sur moi. » Mais attention : même en solde, le prix reste celui d’une œuvre d’art.
Comme une orange



Une orange géante de 4,25 mètres de diamètre qui semble s’être posée comme un aéronef au milieu d’un parking. Un repère dans le paysage urbain de mon enfance — on aperçoit de loin son dôme sur le boulevard Décarie, et son apparition à l’horizon signalait l’arrivée prochaine, la délivrance au terme d’un long trajet d’autoroute —, raison pour laquelle je conserve une tendresse coupable pour cette curiosité architecturale pop. La nuit, le décor a quelque chose de fellinien, période Ginger et Fred. Une Montréalaise qui fut adolescente dans les années 1950 se souvient que c’était une halte obligée lors de ses randonnées cyclistes avec ses amies. On n’y servait alors que du jus d’orange. Par la suite, le bâtiment est tombé en décrépitude. Il a été retapé depuis et reconverti en comptoir de fast-food.
Topographie montréalaise
Montréal, rue Saint-Urbain
D’une ville où le Soleil se lève au Sud et se couche au Nord, rien ne saurait nous étonner.