Topographie montréalaise

Montréal, rue Saint-Urbain

D’une ville où le Soleil se lève au Sud et se couche au Nord, rien ne saurait nous étonner.


dimanche 25 juillet 2010 | Pérégrinations | Aucun commentaire


Chemins qui ne mènent nulle part

À cinq cents mètres d’intervalle, deux preuves irréfutables des impasses de la religion.


Montréal, boulevard Gouin


mercredi 21 juillet 2010 | Pérégrinations | 3 commentaires


Montréal honore nos grands hommes


La boîte aux lettres du professeur Aronnax.


lundi 8 juin 2009 | Pérégrinations | 3 commentaires


Erreur sur la personne

À 16 h 32, sur le quai n° 3 de la gare de La Louvière Sud, une drôle de petite dame me prend pour Jerry Lewis. Un peu interloqué, je lui réponds que je suis très flatté mais qu’il y a manifestement erreur sur la personne. « C’est à cause du beau temps», me dit-elle en souriant, comme si cela expliquait tout.

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Après coup j’ai pensé à la date, en me disant que la réalité faisait parfois d’étranges poissons d’avril.


mercredi 1 avril 2009 | Pérégrinations | Aucun commentaire


Rue du Borrégo

Jacques Réda a souvent évoqué son attirance pour les rues ordinaires, sans attrait particulier, l’espèce de contemplation médusée qu’elles suscitent, voisine de l’idiotie. Dans leur charme insidieux se révèle une certaine vérité de notre rapport à la ville ; et il arrive parfois, au moment où l’on s’y attend le moins, qu’un détail d’apparence anodine nous y fasse mystérieusement signe.
C’est dans cet ordre d’idées qu’il consacre, dans Le vingtième me fatigue, un chapitre à la rue du Borrégo, élue à proportion de sa banalité, et qui m’est en effet apparue – le texte m’ayant donné l’irrépressible envie d’aller juger sur pièce – d’une absolue banalité.
J’ai retrouvé sans peine le bureau de poste au coin de la rue du Télégraphe, l’affreuse église Notre-Dame des Otages, les « insipides façades rectilignes », les impasses « décevantes », le « pavillon qui subsiste sous une avalanche de verdure sombre (il se cache, il croit qu’on ne l’a pas vu) », le « vieux massif d’habitations en brique d’un jaune grisâtre » ; mais plus de trace du minuscule terrain vague dont les « feuillages débordent au-dessus d’un mur où l’on a peint des poissons multicolores ». Un terrain vague pourtant « si petit, si peu exploitable qu’il est probablement de ceux qui maintiendront vivant encore pendant quelques années le souvenir de cette espèce urbaine en voie de disparition ». Six années auront suffi – le texte date de 2003 – à le faire disparaître. Mais peut-être suis-je passé à côté sans le voir ? Ou peut-être n’apparaît-il qu’à certaines heures ? Il faudra donc retourner rue du Borrégo.

Mystères de l’analogie, un immeuble de cette rue évoquait à Réda avec une absolue certitude la ville de Trieste où il n’a pourtant jamais mis les pieds ; j’en avais dit un mot ici.




Il y a sans doute un autre motif à mon attirance pour ces rues quelconques, et c’est dans une certaine mesure notre parenté. Je me vois souvent moi-même comme quelqu’un de très ordinaire, privé d’arcanes et de profondeurs […]. L’espèce d’affection que j’éprouve pour de telles rues serait donc en un sens fraternelle. J’irais retrouver auprès d’elles ma vraie famille, mon vrai climat. Ce qui s’explique moins bien est le sentiment d’obligation morale qui s’ajoute à cet attachement, qui peu à peu le supplante et peut-être à la longue en aura raison. Parce qu’il me persécute, me contraint à entreprendre des circuits démoralisants et – des jours comme celui-ci où je me transforme positivement en une rue endormie et banale de quartier mort – à chercher sur un plan quelle place j’occuperais dans l’indistinction de la ville, si j’étais fait plutôt d’espace que de temps.

Jacques Réda, Le vingtième me fatigue. La Dogana, 2004.


mardi 31 mars 2009 | Pérégrinations | 3 commentaires


Le voyageur de la nuit (addendum)

Le tombeau des rois de Prusse est situé au cœur d’un grand parc arboré, dans une petite ville d’Allemagne au nom imprononçable. C’est un discret monument, enfoui sous un vieux pont de pierre enjambant un ancien cours d’eau, aujourd’hui à sec. En se penchant par-dessus la balustrade, on aperçoit malaisément, à travers la végétation, un lit de galets où affleurent à peine les pierres tombales des souverains. Nous avons visité ce site au début de l’automne. Le parc était déjà jonché de feuilles, la lumière était belle. Dans un brouillard lointain de houille, à travers une trouée d’arbres, se profilait la silhouette massive de la gare des tramways, vers où convergeait un réseau de rails enchevêtrés, couleur de rouille éteinte.


jeudi 14 août 2008 | Pérégrinations | 3 commentaires


Passages secrets




Florence, février 2008


mercredi 13 février 2008 | Pérégrinations | 2 commentaires