Montréal
Huit typographes, créateurs de caractères ou graphistes évoquent leur parcours, leur conception du métier, leurs pronostics sur ses développements futurs. En point d’orgue à l’entretien, chacun présente ses huit polices de caractères préférées, celles qu’il emporterait sur l’île déserte. Tel est le principe de la revue anglaise 8 Faces, fondée l’année dernière par Elliot Jay Stocks. Une manière simple et vivante de lever un coin du voile sur les arcanes et les débats en cours de la typographie contemporaine, avec ceux qui la font. Le niveau des échanges les rend propres à intéresser aussi bien les professionnels que les modestes typomanes amateurs.
Le premier numéro de 8 Faces, tiré à mille exemplaires et mis en vente sur internet durant l’été 2010, avait été épuisé en moins de deux heures (!), à la stupéfaction de son fondateur. Il n’est plus disponible qu’en PDF. Le deuxième numéro est paru en décembre 2010. Signe des temps, il y est beaucoup question de la typo sur le web, sujet qui paraît fort exciter tout ce petit monde.
Paris, IVe
Rue des Gobelins, Paris.
J’ai un faible pour ces enseignes en relief. Les boutiques poussiéreuses qu’elles surmontent sont le plus souvent fermées ou désertes. En se dévissant le cou, on aperçoit parfois le patron dans son arrière-boutique ; mais jamais un client. On se demande par quel mystère elles survivent.