Daniel Arasse, L’Homme en jeu. Les Génies de la Renaissance. Hazan, 2009.
Deuxième volet d’un diptyque sur la Renaissance italienne, après l’Homme en perspective, consacré au quattrocento. Il s’agit d’ouvrages de commande. L’approche en est donc plus didactique que dans d’autres livres de Daniel Arasse – tels que le Détail ou le Sujet dans le tableau – mais celui-ci n’en développe pas moins des analyses personnelles avec le coup d’œil qu’on lui connaît (ce ne sont nullement des compilations des travaux de ses devanciers). Le sous-titre, les Génies de la Renaissance, est réducteur car le livre n’est pas du tout une juxtaposition de monographies ; mais bien une histoire des styles, de leur diffusion et de leurs transformations, finement articulée au contexte historique, sociopolitique, humaniste et religieux, à une époque qui voit la naissance de l’histoire de l’art en tant que discipline, où l’art prend conscience de lui-même et où la personnalité de l’artiste devient à la fois un élément d’affirmation sociale et d’appréciation esthétique. Au total, une des synthèses les plus éclairantes et stimulantes que j’aie lu sur ce siècle riche et compliqué que fut le XVIe siècle, et j’en ai lu pas mal.
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