Ceux qui lisent


Liège, gare des Guillemins


Dans le train Liège-Bruxelles. Ce jeune homme lit Mourir d’Arthur Schnitzler. L’homme assis à ses côtés parcourt studieusement Regards sur le Moyen Âge de Sylvain Gouguenheim en couvrant de notes des petits feuillets qu’il range dans un portefeuille.


lundi 25 octobre 2010 | Ce qu'ils lisent | 2 commentaires


L’espace et le temps

Deux livres cartonnés achetés un euro pièce à la brocante pour le contenant plus que pour le contenu. Car tandis que leur propos avait pour ambition de faire voyager dans l’espace, leur mise en page précisément datée nous fait aujourd’hui voyager dans le temps. Du graphisme et du rendu des couleurs à l’emploi de polices linéales alors en vogue (Univers et Futura, si je ne m’abuse), tout y fleure le tournant des années 1960-1970. Au-delà de cet effet madeleine, je ne peux m’empêcher de trouver de la beauté à ces maquettes d’avant Quark et InDesign, qui sentent le travail sur papier millimétré : simplicité, équilibre et dynamisme de la distribution des blocs de texte, des blancs et des photos plein bord.
Le Mexique (Larousse, « Monde et voyages », 1968) a été mis en page par Louis Gaillard. La maquette du manuel Bordas de géographie (1972) est de Christiane Idoux.















dimanche 24 octobre 2010 | À la brocante,Le monde du livre | 1 commentaire


Chambres


Paris, boulevard Arago, à l’improviste, octobre 2010.


samedi 23 octobre 2010 | Chambres | Aucun commentaire


Un festin de Caradec

La Quinzaine littéraire nous apprend, sous la plume de l’excellent Jean-Paul Goujon1, la parution d’un gros recueil d’articles de François Caradec, que complètent des entretiens. Près de mille pages où se déploient l’éventail des curiosités d’un insatiable lecteur à l’érudition aussi précise que légère : les figures littéraires hors normes, le dessin d’humour et la bande dessinée, les farces et les mystifications littéraires, le music-hall et le café-concert, la langue argotique et populaire, sans oublier le monde du livre, des imprimeurs aux typographes et des éditeurs aux libraires (lui-même avait débuté comme ouvrier typographe). C’est un sacré défilé : Allais, Cami, Sade, Lautréamont, Jarry, Roussel, Willy, Paul Masson, Georges Auriol, Léo Malet, Leiris et Queneau, André Blavier et Boris Vian, Töpffer, Christophe, Descloseaux et Forest, Pauvert, Losfeld et Robert Carlier, l’Oulipo et le Collège de ’Pataphysique. Derrière la variété des sujets, « une grande unité de vision et de goûts, aiguillonnée par une curiosité incessante », écrit justement Goujon. De quoi enchanter les longues soirées d’hiver.

François CARADEC, Entre miens, Flammarion, 932 p.

1. À l’instar de Caradec à qui l’on doit tant de travaux pionniers, Goujon a signé de passionnantes biographies de Léon-Paul Fargue, Jean de Tinan et Pierre Louÿs. De ce dernier dont il est un des plus fins connaisseurs, il a édité nombre d’écrits inédits et de correspondances (avec son frère Georges, Tinan, Hérédia, Marie de Régnier), en plus de réunir l’édition la plus complète de ses œuvres érotiques. Il est aussi l’auteur d’une anthologie de la poésie érotique française.


vendredi 22 octobre 2010 | Au fil des pages | Aucun commentaire


Trace de Paulhan


Rue des Arènes, à l’heure des fantômes
(photos garanties sans filtre)


jeudi 21 octobre 2010 | Pérégrinations | Aucun commentaire


Typo des villes (5) : effacements






Paris, IVe


mercredi 20 octobre 2010 | Typomanie | Aucun commentaire


Chambres



Paris, Hôtel Acacias, octobre 2010.


mardi 19 octobre 2010 | Chambres | 2 commentaires